Rue de la Pomme

rue pomme

À Toulouse, la rue de la Pomme s’étend du Capitole à la place Saint-Georges. Jalonnée de charmantes petites boutiques, elle attire les passants en quête d’une paire de souliers, d’un chapeau en velours, ou d’un sachet de friandises à la violette… mais certainement pas d’une pomme. Car si le nom de la rue fait spontanément sourire, il interroge aussi sur son origine : est-il possible qu’un pommier ait pris racine ici ?

Autrefois, cette voie s’appelait rue des imaginaires. À juste titre puisqu’à l’époque elle accueillait des peintres, des sculpteurs et des enlumineurs. Ces artisans d’antan ont d’ailleurs grandement contribué à donner à cette artère toulousaine une âme dont on retrouve encore le charme aujourd’hui. C’est au cours du XVIIe siècle qu’elle fut rebaptisée rue de la Pomme, en raison d’une auberge du même nom qui y prenait place.

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Rue de la Pomme : itinéraire d’une belle promenade

La rue de la Pomme réserve bien des surprises à ceux qui l’arpentent. Elle abrite notamment un mystérieux passage conduisant à une église souterraine : l’ancienne chapelle des Pénitents bleus. Lorsqu’un promeneur s’aventure à franchir la grille, il se trouve rapidement immergé dans le silence. Un long couloir décoré de bougies et de plantes vertes s’ouvre devant lui. Son visage se tourne alors tantôt à droite, tantôt à gauche, observant les objets sacrés disposés le long des murs. Au bout du corridor, trois personnes sont assises dans l’enceinte du sanctuaire. Autour d’eux, rien ne bouge. L’atmosphère y est calme, apaisante. Le visiteur serait bien tenté de s’y installer, mais le temps presse et il faut se décider à reprendre la route. À la sortie, le contraste est saisissant : klaxons, bruits de moteur et cris d’enfants résonnent entre les immeubles. Une parenthèse se ferme, retour à la vie.

Sur les façades de la rue de la Pomme, il n’est pas rare d’y croiser de grands portails en bois massif. Altérées par le temps, les lourdes portes aux couleurs délavées ont un certain charme fait de fissures et de peinture écaillée. Au numéro quatorze, un artisan restaure d’ailleurs l’une d’elles. La patronne de la boutique d’en face observe la scène et nous glisse à l’oreille : « voilà deux bonnes heures que ce monsieur est concentré sur son travail sans jamais sourciller ». Imperturbable aux mouvements de foule qui l’environne, les expressions de son visage témoignent effectivement du soin apporté à son ouvrage. Quelques minutes plus tard, l’homme finit par poser ses outils, caresse la porte du plat de la main et prend un peu de recul afin de juger de la qualité de son travail. Son visage s’illumine.

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Dans la rue de la Pomme, fleurissent de jolies boutiques

En partant de la place du Capitole, les piétons s’attardent devant les vitrines de cette rue commerçante. Les magasins proposent des bijoux, des parfums ou des vêtements de luxe. Ici, les grandes marques côtoient les petits créateurs si bien que les boutiques se succèdent harmonieusement, apportant chacune une touche de raffinement dans ce quartier réputé bourgeois. Et lorsque la flânerie surgit, il n’est pas rare de croiser en chemin des passants qui, le nez en l’air, prennent le temps d’admirer les belles façades, les parements de brique rouge et les balcons en fer forgé. Car cette artère toulousaine foisonne de détails ; petits témoins d’histoires que le citadin peut croiser au quotidien.

Quelques pas plus loin, une porte cochère s’entrouvre. Le bois craque, les gonds grincent et l’échine des passants frissonne de concert. Une femme vêtue de noir, tatouée de la tête aux pieds, se glisse furtivement dans l’embrasure. Un curieux profite de l’instant pour jeter un œil à l’intérieur, cherchant à découvrir ce qui se cache dans cette cour avant que la lourde porte ne se referme. Qu’a-t-il vu ? « De l’ombre et de la lumière ». Le mystère reste entier…

La rue de la Pomme est donc un itinéraire idéal pour faire les boutiques mais aussi pour une promenade improvisée qui peut naturellement se conclure autour d’un verre sur les terrasses ensoleillées des bistrots de la place Saint-Georges.

Un article de Claire Cursoux et de Stéphane Reynier

Pour en savoir plus :
Rue de la Pomme – wiki

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