Prattseul – L’oiseau de nuit

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Dans son disque intitulé L’oiseau de nuit, l’artiste Prattseul partage son univers musical pop rock très 70’s dans une version modernisée. Toulouse Magazine l’a rencontré pour en savoir davantage sur la composition de cet album.

Aussi à l’aise derrière un micro qu’une caméra, Prattseul se qualifie lui-même de bricoleur et livre un disque à l’énergie débordante, résolument vintage, à commencer par sa pochette de vinyle.

« L’oiseau de nuit » ou comment faire du vieux avec du neuf

Les années 70-80 ne sont pas loin et Prattseul multiplie les références jusque dans la conception-même du disque avec de faux airs Fischer Price. Il avoue avoir donné du fil à retordre à la conceptrice Hanna Lamarti à qui il avait demandé de créer un graphisme à la fois rétro et moderne. Pari réussi puisque la pochette attire l’œil et donne envie d’y entrer, à la manière d’Hopper qu’il affectionne particulièrement et avec lequel il partage le même goût pour les images figées et le temps suspendu.

Si la question du support s’est évidemment posée, Prattseul et son label La Tanière ont pris le parti de sortir l’EP sur des plateformes musicales et sur vinyle : « Je trouve cet objet noble et magnifique car il peut être posé, encadré et faire l’objet de discussion. Les gens peuvent rentrer chez eux après un concert avec lui, y repenser, susciter la curiosité d’autres personnes ».

L’oiseau de nuit survole de multiples thématiques

Beaucoup de titres du disque explorent l’univers de la nuit, qu’il s’agisse du premier morceau Sous la lune, de Nuits blanches ou encore Cache-cache. C’est l’occasion pour Prattseul d’évoquer le manque de liberté ou les années étudiantes durant lesquelles jour et nuit se confondent parfois. Si ses soirées sont paradoxalement lumineuses, elles peuvent être aussi sombres lorsqu’il évoque la perte d’un être cher. Dans sa chanson Mon vieil ami, Prattseul rend hommage à un ami d’enfance disparu trop tôt avec une tendresse toute particulière.

Dans 150 et 1, il chante l’histoire d’une femme sous l’emprise d’un homme. Il explique d’ailleurs que le titre a été trouvé à Noël suite à la parution du nombre de féminicides. Ni machiste, ni féministe, Prattseul ajoute : « Je ne veux pas prendre parti mais dire simplement que cela existe. À l’origine je m’adressais à l’homme et non à la femme mais j’ai changé car j’ai trouvé que m’adresser à elle c’était lui donner de l’importance et une certaine visibilité ». L’avant-dernier morceau du disque intitulé Olène  fait un peu office d’exception car l’auteur y parle d’amour : « C’est l’unique chanson de l’EP sur cette thématique que je n’avais pas vraiment éprouvée auparavant et pourtant très courante dans la musique. Je voulais me démarquer tout en restant pudique ».

Pour Prattseul, l’époque où il était un oiseau de nuit semble désormais révolue mais il en garde un beau souvenir dans cet album résolument pop rock et décalé.

Sortie de l’EP L’oiseau de nuit le 22 septembre prochain.

À retrouver sur scène à la Boule noire à Paris le 27 septembre et au Rex à Toulouse le 9 novembre prochains.

Un article de Angélina Landes

Pour en savoir plus :
Sortie de l’EP « L’oiseau de nuit » le 22 septembre prochain.

Retrouver Prattseul sur scène à la Boule noire à Paris le 27 septembre et au Rex à Toulouse le 9 novembre prochains.

Pour en savoir plus :
Prattseul – article
Ulysse – site web

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