Jose Rodrigues Dos Santos – Spinoza : l’homme qui a tué Dieu

Jose Rodrigues Dos Santos

Iks le Chat’sseur d’histoires vous présente Spinoza : l’homme qui a tué Dieu, un ouvrage signé José Rodrigues dos Santos. C’est un parcours de vie exceptionnel qu’il vous est proposé de découvrir. Vous allez vivre une aventure humaine, philosophique grâce à un homme.

L’histoire débute en 1640 en plein cœur d’Amsterdam. Uriel DA COSTA est excommunié pour avoir remis en cause les Saintes Ecritures. Le jeune Bento de Espinosa assiste à la scène et celle-ci va en quelque sorte le hanter jusqu’à la fin de sa vie. Il va alors se lancer dans une véritable quête intellectuelle autour de certains piliers existentiels. En soulevant ces questions, Bento va heurter la sensibilité de ses concitoyens, ce qui va le conduire à mener une vie qui sera sans cesse sur le fil du rasoir.

Cette lecture est synonyme de découvertes, de surprises et d’enrichissements. Notre principale attente en tant que lecteur ou chroniqueur est d’être surpris, de vivres de vraies aventures, c’est mission accomplie !

Pour ceux et celle qui ne l’ont jamais lu, sachez que dans chacune de ses parutions, l’auteur bouscule les idées reçues, il met en exergue des sujets quelques peu polémiques tout en nous faisant vibrer d’une plume à la fois immersive, objective et empathique avec bien souvent des constructions qui flirtent entre roman et enquête journalistique.

On retrouve ici cette construction ou les deux styles vont s’entrelacer. Imaginez vivre dans un reportage en plein cœur d’un sujet qui vous passionne, entendez votre voix intérieure et extérieure pouvoir s’exprimer librement, Imaginez que vos propres oreilles entendent des propos qui vous choquent et d’autres qui vous surprennent. Bref, vous l’aurez compris ici vous allez plonger au-delà d’une immersion. Les trois parties qui composent le livre sont aussi à mon sens bien pensé. Il y a des lectures ou des parties apparaissent sans que la rythmique des chapitres change. Ici, c’est subtilement différent. L’auteur a choisi que chacune de celles-ci commencent par un chapitre 1. Cela nous donne la sensation de parcourir trois livres à la fois identiques par les sujets et les personnages que différents par les arcs narratifs choisis. Pour faire simple, c’est comme si vous lisez l’intégrale d’une trilogie.

Comme la chanté Aznavour, dans la vie il y a « des amis, des amours, des emmerdes ». Cela peut vous paraître vulgaire mais c’est à mon avis ce qui est le plus impactant dans les 570 pages du Roman. Bento et ses acolytes vont vous dévoiler de vraies personnalités, vous aurez l’impression de pouvoir les toucher, de pouvoir être à leurs côtés tant leurs psychologies sont développées. Tout en faisant preuve de résilience au quotidien sans oublier tous les combats qui vont jalonner leurs vies. (Et certains en ont vécus…) Mais au-delà de tout cela, ils ont réussi à créer une vraie révolution de pensées au péril bien souvent de leurs vies.

Pour les différents sujets de société, il est question de la place de la religion dans une communauté, de liens familiaux et bien évidemment de philosophie. La seule chose qu’il est important de vous dire (et qui ne fait pas l’unanimité dans tous nos médias de manière générale) est le fait que l’auteur nous démontre qu’il y a clairement un lien entre notre passé et notre société actuelle, donnant de ce fait une lecture frénétique et très page Turner. La plume de l’auteur va venir asseoir cette frénésie. L’écriture est fluide, dynamique avec un rythme en dents de scie. De nature unciforme, les chapitres sont courts avec des descriptions parfois vagues, parfois détaillées laissant ainsi partir notre imagination vers ces lointaines contrées.

Avant de terminer, nous avons pour habitude sur nos réseaux sociaux de vous proposer l’Acrost’Iks. C’est un condensé original composés de mots clé résumant le livre. Spinoza : l’homme qui a tué Dieu est pour nous un livre :

Documenté avec cette frontière entre le roman et le journalisme ;
Oblatif par la transmission de pensées que nous offre l’auteur ;
Sinusoïdal par les nombreux ascenseurs émotionnels que vous allez vivre ;
Spontané par la qualité de la plume immersive ;
A cappella par la voix de l’homme qui résonne dans les pages ;
Naissance avec les questionnements que cette histoire va suscité ;
Tiraillé par toutes les notions philosophiques qui y sont abordés ;
Obscurantisme par les sombres courants de pensées ;
Sableux car vous verrez que le chemin que vous allez vivre est plus que glissant.

Quelques mots sur Jose Rodrigues Dos Santos

Né à Beira, il est titulaire d’un doctorat en sciences de la communication avec une thèse portant sur les reportages de guerre à la Nouvelle université de Lisbonne. Il est également professeur à l’université nouvelle de Lisbonne et journaliste pour RTP, ayant occupé à deux reprises le poste de directeur de l’information de la télévision publique portugaise. Il présente depuis 1991 le journal télévisé de 20 h sur RTP1, première chaîne publique portugaise. Il est l’auteur de 14 autres livres dont les plus célèbres sont La formule de Dieu et Vaticanum. Tous ses livres sont disponibles aux éditions Hervé Chopin.

Pour en savoir plus :
Jose Rodrigues Dos Santos – wiki
Editions hervé Chopin – site
Iks le Chat’sseur d’histoires – instagram

À découvrir aussi :
Littérature et bandes dessinées

PARTAGEZ